« Mesdames et Messieurs, approchez, venez applaudir ou huez l’élite de notre région, les meilleures oratrices vont régaler vos yeux et vos oreilles. »
Peut être qu’avec une pareille annonce, le L.C. de C. aurait attiré plus de monde que ces habituelles spectateurs (Papi Moujo, Mamie gâteau, et le petit cousin !).
La phrase du dandy Oscar Wilde « expérience est le nom que l’on donne à ses erreurs » a fait courir tous ceux qui pouvaient témoigné de leur expérience supérieure.
C’est dans cette ambiance très jeune que les 4 finalistes régionales se sont présentées à la barre devant cet auguste parterre d’avocat, prof et médecins entre autres. Et ça chuchote de toutes parts : « 4, mais quel petit nombre ! Où est donc la jeunesse ? (Très bonne question) Comment vais-je occuper mon temps avant question pour un champion ? »
Stressées, gauches et perturbées, elles craignent toutes d’oublier ou de trébucher dans le fil invisible du micro …. Sans fil !
« Que c’est dur d’ouvrir le bal ? » pense la première accusée en effleurant l’estrade. Son ramage n’en a d’égal qu’à son plumage car plus proche du sermon dominicale et politique (soporifique je l’avoue !) à la fois, la candidate nous fait ressentir tout sauf la signification profonde de sa réflexion sur la phrase de Wilde. Tan pis, au suivant !
Les demoiselle ont semble t il tout compris aux stratégies subversives : la 2° le démontre en mettant en valeur sa taille dans une robe printanière, sortie des pages modes de Cosmo de juillet, elle manie le verbe plutôt habillement et fait de l’œil au prof de français du jury par une énumération de références littéraires.
Si le papier a porté préjudice à la 3° candidate, la 4° a alimenté de multiples débats au sein du jury : beaucoup ont critiqué sa référence aux 3 petits cochons, œuvre indigne dans ce prestigieux concours qui je le rappelle a réunit 3 personne en pleine période de vacances. Elle finira 2° déshonorée par Perrault.
La palme revenant à la ravissante candide…. Ate, durcissant ainsi les ardeurs des cols blancs mâles ménopausées. Son rôle fut alors de lire le code du L.C. dés le lendemain.
A partir de là, je m’interroge : que faut il au mieux persuader ou interpeller (si encore il faut choisir) ?
Bar ratiner sur la littérature à un public qui n’aura d’yeux que pour la bretelle de son soutien gorge ou mettre son discours à la portée du moins cultivé ? Le jury a décidé !
Je conclurais mon monologue en citant M. James, la grande philosophe du XX° siècle à un mauvais mais esthétique candidat : « Tu sais pourquoi les gens votent pour toi ? Parce que t’es mignon ! »